Syndrome néphrotique idiopathique de l’adulte : une cohorte régionale rétrospective de 165 patients - 16/09/17
Résumé |
Introduction |
Le SNI représente 15 à 30 % des glomérulopathies de l’adulte, son évolution est difficilement prédictible.
Objectif de cette étude rétrospective |
Identifier des facteurs prédictifs de rechute et d’insuffisance rénale chronique terminale (IRCT).
Patients et méthodes |
Nous avons réalisé une étude de cohorte multicentrique régionale descriptive incluant tout patient de 15 ans et plus ayant eu une biopsie de rein propre entre 01/2007 et 12/2014 concluant à un syndrome néphrotique à lésions glomérulaires minimes (LGM) ou hyalinose segmentaire et focale (HSF). Quatre centres de pathologie ont centralisé les biopsies. Étaient exclus les transplantés et les patients avec suivi<2 mois. L’analyse statistique descriptive a reposé sur un test de comparaison adapté selon la variable (t test ou Mann-Withney). L’analyse multivariée a été réalisée selon un modèle de Cox incluant l’âge, le tableau clinicobiologique initial, la réponse à la 1re ligne de traitement, l’utilisation d’IEC/ARA2.
Résultats |
De manière exhaustive, nous avons étudié 97 LGM avec un âge médian de 47 ans. Parmi les patients, 91,7 % ont reçu une corticothérapie (Cs) avec une durée médiane de 13 mois. Sur un suivi médian de 45 mois, 92,8 % des patients sont entrés en rémission, 45,5 % ont rechuté après un délai médian de 7 mois. Nous n’avons observé aucune association statistique entre la présentation clinicobiologique initiale et la survenue des rechutes. Cinq pour cent des patients ont évolué vers l’IRCT (délai médian 13 mois). Nous avons observé 11 % de diabète Cs-induit. Parallèlement, nous avons étudié 68 HSF idiopathiques avec un âge médian de 57 ans. Parmi les patients, 51,5 % ont reçu une Cs avec une durée médiane de 15 mois. Sur un suivi médian de 66 mois, 73,5 % des patients sont entrés en rémission, 20 % ont rechuté après un délai médian de 14,5 mois, sans association statistique avec la présentation clinicobiologique initiale. Les patients qui ont évolué vers l’IRCT (délai médian 51 mois) étaient de 26,5 %. Nous avons observé 11,4 % de diabète Cs-induit.
Discussion |
Cette étude rétrospective incluant un nombre de patients élevé (4e étude de la littérature depuis 30 ans pour les LGM, 8e pour les HSF) ne permet pas d’identifier des facteurs pronostiques de rechute ou d’IRCT chez des patients adultes ayant un SNI avec LGM ou HSF.
Conclusion |
Il est nécessaire d’initier des travaux multicentriques prospectifs à la recherche de nouveaux facteurs pronostiques.
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Vol 13 - N° 5
P. 348 - septembre 2017 Retour au numéroBienvenue sur EM-consulte, la référence des professionnels de santé.
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